Thématique
UNE REDÉFINITION CRITIQUE DE L’ESPACE : Energies, Zones et Matière à réemploi pour l’architecture
La programmation culturelle de l’ENSAB s’articule autour d’une thématique annuelle, définie lors d’un comité de sélection composé des enseignant·es de l’école. Elle comporte un cycle de conférences et des expositions majeures ; elle couvre une année universitaire, de septembre à mai. Cette année, les enseignant·es référent·es sont Julie FLOHR, Clémentin RACHET et Anne-Laure SOURDRIL.

Rendre visible : de l’énergie à la politique (Julie FLOHR)
L’organisation matérielle du monde physique construit tel que nous l’appréhendons dans notre vécu est régi par des énergies qui sont inhérentes à sa construction et qui restent cependant difficiles à appréhender. Elles sont aussi pratiques qu’abstraites. Inscrit dans la généalogie des systèmes interdépendants théorisés par Buckminster Fuller, ce qui fait énergie dans le contemporain sera mis en visibilité et contextualisé dans son histoire.
Repenser le rapport au vivant et aux ressources en interrogeant la place que l’on accorde, en tant que jeune architecte, à ce qui ne se voit pas : tantôt les énergies invisibles du domaine de la physique qui échappent à la représentation architecturale classique, tantôt les invisibilisations du champ de l’économie sociale et de la politique qui échappent à la logique de valeur du monde néolibéral. En passant par les énergies qui connectent les corps aux rituels, jusqu’à celles qui redéfinissent les limites de notre corps sur fond de dépendance intrastellaire.
Repenser le rapport au vivant et aux ressources en interrogeant la place que l’on accorde, en tant que jeune architecte, à ce qui ne se voit pas : tantôt les énergies invisibles du domaine de la physique qui échappent à la représentation architecturale classique, tantôt les invisibilisations du champ de l’économie sociale et de la politique qui échappent à la logique de valeur du monde néolibéral. En passant par les énergies qui connectent les corps aux rituels, jusqu’à celles qui redéfinissent les limites de notre corps sur fond de dépendance intrastellaire.
Zones, marges et représentations spatiales (Clémentin RACHET)
« zone » — un mot polysémique qui désigne tant la charge mémorielle, réserve foncière, notion juridique ou administrative – que sa prolifération dans l’expérience et la représentation de l’espace contemporain et qui permet d’interroger et d’explorer les marges de la métropolisation, plus spécifiquement les zones pavillonnaires et les zones d’activité avec l’écrivaine Fanny Taillandier, qui les documente notamment dans Les États et empires du lotissement Grand Siècle (PUF, 2016) et Farouches (Seuil, 2021).
Réemploi et transformation (Anne-Laure SOURDRIL)
Le réemploi, à la croisée de l’histoire et de l’innovation, s’impose comme une des réponses contemporaines face aux enjeux environnementaux et aux limites du modèle de construction linéaire. Il redéfinit les pratiques architecturales en valorisant les ressources existantes, engageant une posture à la fois technique, créative et responsable. Cette approche interroge la figure de l’architecte, sa capacité à s’adapter, à coopérer dans un écosystème pluridisciplinaire, et à faire dialoguer pragmatisme, poésie et engagement. Le réemploi devient ainsi un levier de transformation du métier, porteur de sens et d’avenir pour les générations à venir.