Stalker : entre nomadisme et architecture
L’architecte italien Francesco Careri est le cofondateur, en 1995, du mouvement Stalker qui a exploré les interstices urbains de Rome et imaginé des méthodes d’interventions créatives.
Il est codirecteur du master Environmental and Territorial Studies – Environmental Humanities de l’université Roma Tre. Et continue de diffuser la « pratique Stalker ».
Dans son ouvrage culte pour les urbanistes et les architectes, «Walkscapes» fait de la marche beaucoup plus qu’une simple promenade. Pour Francesco Careri, en effet, l’origine de l’architecture n’est pas à chercher dans les sociétés sédentaires mais dans le monde nomade.
La marche est esthétique, elle révèle des recoins oubliés, des beautés cachées, la poésie des lieux délaissés. Mais elle est aussi politique : en découvrant ces territoires qui sont à la marge et cependant peuplés, elle montre que les frontières spatiales sont aussi des frontières sociales.
Ainsi s’ouvrent les derniers espaces de liberté de nos sociétés quadrillées et s’esquisse une tentative de réponse aux préoccupations de demain : comment réinventer la ville pour en faire une terre d’accueil de l’altérité ?
Conférence en partenariat avec l’EUR CAPS.
Jeudi 30 janvier à 18h, en salle de conférences.