« Une architecture pour capturer le paysage : histoires simultanées »
Par Inessa Hansch, architecte à Paris.
>> Le mercredi 6 novembre 2019 à 18h.
Biographie :
Architecte belge, Inessa Hansch étudie à Bruxelles où elle obtient son diplôme d’architecte à l’Institut Supérieur d’Architecture Saint-Luc (ISA) ainsi qu’un certificat d’urbanisme à l’ISURU.
Elle approfondit ensuite sa formation en Urbanisme et Aménagement du Territoire à l’Institut d’Architecture de Genève où elle suit l’enseignement de Carl Fingerhuth, l’urbaniste de la ville de Bâle. Inessa Hansch retiendra de la vision très personnelle de ce professeur emblématique l’importance de toujours combiner cadre et liberté. « En urbanisme, il faut savoir fabriquer des cadres pour que surviennent l’imprévisible, le vivant, le spontané » soutenait Carl Fingerhuth dans son atelier.
En 2007, elle crée son agence, Inessa Hansch Architecte, à Paris et développe une série de projets convoquant l’urbanisme, l’architecture ou le mobilier urbain, au Havre, à Caen, à Détroit, au Luxembourg ou encore à Versailles.
Ces trois disciplines interrogent selon Inessa Hansch une seule et même quête : la capacité de toute construction à redonner la conscience de l’espace, à orienter, situer et révéler le territoire. Entre 2014 et 2016, durant quatre semestres, elle enseigne à la Graduate School of Design à l’Université de Harvard où elle anime un atelier consacré à l’aménagement de l’espace public abordé dans son pouvoir de structuration du territoire.
Présentation:
« Inessa Hansch Architecte » est une agence d’architecture crée à Paris en 2007 par l’architecte Belge Inessa Hansch.
L’agence répond à deux types de commandes, la définition de structures à grande échelle et des commandes de maîtrise d’oeuvre, avec l’objectif principal d’établir une continuité entre l’acte de s’installer et le dessin d’une architecture.
L’implantation d’un banc dans un site ou l’organisation d’un quartier sont abordés dans la même optique, avec la conscience du paysage. Les architectures agissent en cohérence avec leur installation pour inscrire les pratiques et les gens en lien avec un site.
Inessa Hansch se distingue par son regard sur le paysage. La singularité de son travail est de rester en éveil, en amont des projets de maîtrise d’oeuvre, sur les présupposés de la commande, de façon à pouvoir la faire évoluer en cours d’étude. C’est ainsi que viennent s’insérer, souvent hors programme, des constructions d’échelles et de natures différentes pour lesquelles sont préalablement établies des règles d’implantations qui contribuent à une meilleure utilisation de l’espace public et à une clarification de l’image des lieux.
Ce type d’intervention s’est élaboré à travers l’exercice du “dessin synthétique”, une méthode de mise en évidence des différents aspects du site et du projet, comme le caractère des lieux et, la nature des espaces. Cette approche a pour objet de mettre en évidence les modalités de relations des bâtiments avec le sol et leur accroche avec le vide.
Les outils mis en place, les diagrammes, servent à visualiser les espaces pour en maîtriser les proportions et trouver les échelles appropriées entre les usages et le site. Ce sont des outils d’ancrage de structure à grande échelle, qui se présentent sous forme de surface en strates superposables, en attente du projet d’architecture et de paysage. C’est une base commune, un espace de co-réflexion, qui permet de lier les différentes interventions de telle sorte que les bâtiments et les aménagements s’inscrivent dans un projet commun et maîtrisé. Inessa Hansch a enseigné son modèle lors de cycles d’ateliers tenus à la GSD à l’université de Harvard entre 2014 et 2017.
Dans la conférence « une architecture pour capturer le paysage », Inessa Hansch retrace, à travers six projets, les étapes de l’élaboration d’une architecture en lien avec un site. Plus particulièrement elle met en évidence la manière dont les constructions encouragent à se projeter vers la vue et le paysage. Tout d’abord en marquant le lieu d’entrée dans le paysage qui propose une image arrêtée, ici installer une structure pour l’habiter et le comprendre et enfin construire le lien physique des échelles entre le corps humain et l’espace étendu. Ces projets qui reposent sur les fondements d’une installation, sont inspirés par l’évidence de comportements archaïques pour mettent en forme la manière d’occuper un espace extérieur ou de s’y rencontrer.
Bibliographie:
– (Re)construire la ville sur mesure : [4e Biennale d’architecture et d’urbanisme de Caen] sous la direction de Frédéric Lenne, Paris : La Découverte, DL 2016 Caen : In-Situ, 1 vol. (150 p.) : ill. en coul., plans, maquettes ; 24 cm ;
– Actualités, Le Moniteur architecture, 2010, sept., n°199, p. 5-62;
– Desvigne et Hansch, jardin public, Versailles, Cyrille Véran, Le moniteur architecture, 2014, nov., no 237, p. 46-49;
– Du meuble au lieu, entretien avec Inessa Hansch , Karine Dana, D’A. D’architectures, 2014, nov., no 231, p. 98-101;
– Inessa Hansch, le rythme et la mesure, Richard Scoffier, D’A. D’architectures, 2019, mars, no 269, p. 14-21;
– Manutentions acrobatiques entre ville et port : Réalisation, chantier, Paysage actualités, 2019, septembre 2019, no
421, p.38-39;
– Michel Desvigne paysagiste – Seguin island gardens, A + t, 2010, printemps/automne, n°35/36, p. 36-55;
– Versailles : la seconde vie des étangs Gobert, Paysage actualités, 2013, décembre, n° 365, p. 18-19