Set design : Architecture pour le cinéma
Par Etienne Gravand, ancien étudiant de l'école et Set designer, Canada.
>> Le mercredi 20 décembre 2017.
Etienne Gravrand est un scénariste, réalisateur et Set Designer Franco-Canadien. Il a commencé à s’intéresser au lien étroit qu’entretiennent Architecture et Cinéma en tournant des courts-métrages pendant ses études à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Bretagne où il obtient son diplôme d’Architecte en 2006.
Il s’installe alors à Montréal, Canada, où il intègre l’école de Cinéma Mel Hoppenheim de l’université Concordia. Il y obtient en 2009 son Bachelor of Fine Arts, en spécialisation Production Cinématographique.
Combinant ses deux formations, il travaille depuis lors comme Set Designer sur différents projets de publicités, séries TV ainsi que des longs métrages comme Resident Evil : Retribution ; X-Men : Days of Future Past ; White House Down ; Ben-Hur ; X-Men : Apocalypse et Downsizing.
Parallèlement à ses activités de Set Designer, il écrit et réalise des courts métrages dont The Fischer Case, lauréat en 2015 du prix du public au Festival du Film de Science-Fiction Philip K. Dick de New York.
Présentation : SET DESIGN : ARCHITECTURE POUR LE CINÉMA
Le Cinéma est avant tout un art visuel, dont les meilleures histoires sont racontées en premier lieu par les images. Et quoi de plus marquant dans un film qu’une Architecture forte et évocatrice ? Le Set Designer, architecte pour le Cinéma, a pour mission de créer cette Architecture qui installe une ambiance, oriente le regard du spectateur et fait naître en lui des émotions.
Pour cela, il utilise tous les outils à la disposition de l’architecte : lumière, espace, proportions, textures, cheminement et cadrage.
A travers l’exemple de six projets distincts, de genres, tailles et complexités variés, nous évoquerons en quoi le métier de Set Designer est très similaire à celui de l’architecte, avec un processus de création identique mais une finalité différente. Il s’agira également de montrer comment le Set Designer travaille en même temps l’espace architectural qui sera filmé, et l’espace filmique qui sera présenté sur l’écran et comment il convoque l’imaginaire pour mieux créer une réalité cinématographique.
Comme tout espace architectural, l’espace filmique a besoin d’être pensé, dessiné, organisé, construit et éclairé. Si les oeuvres filmiques sont au final complètement différentes, le processus de leur création n’en est pas moins similaire, qu’il s’agisse d’un huis clos paranoïaque, d’un péplum se déroulant il y a plus de 2000 ans, ou une aventure de super héros aux proportions apocalyptiques.
Malgré les différences de tous ces projets, nous tenterons de montrer qu’ils n’ont qu’un seul but : raconter une histoire de la meilleure façon possible en utilisant toutes les possibilités de l’Architecture.
Bibliographie disponible au centre de documentation de l’ENSAB :
– Ville de Rennes, Maison de l’architecture de Bretagne, Ecole d’architecture de Bretagne, Une année
d’architecture à Rennes 2002 : paysages de ville, Rennes, ville de Rennes, 2002, 64 p.
– Gravrand Etienne, Artis facta (PFE), Rennes, Ecole nationale supérieure d’architecture de Bretagne, 2006, 2 vol., 42 p.