« Infrastructures périurbaines et Factures des choses »
Par Julien Boidot et Emilien Robin, le 3 mai.
Boidot Robin Architectes :
Associés libéraux en union libre depuis 2007, Julien Boidot et Emilien Robin interviennent dans des situations de commandes publiques en milieux rural, périurbain et sauvegardé.
Leur attention se porte au préalable sur l’histoire élargie des lieux et des territoires sur lesquels ils interviennent. Tout en s’interrogeant sur le rôle de l’architecte aujourd’hui, ils tentent dans l’élaboration de leurs projets de décaler les repères culturels de leurs clients, et de proposer des écarts possibles avec le cadre normatif standardisé. Ils attachent une très grande attention à la présence et à la matérialité de leurs bâtiments, en utilisant les matériaux de manière brute et économe et en proposant des structures mixtes et des détails constructifs d’assemblages «fabriqués».
En 2012 et 2005 ils sont lauréats d’Europan et en 2014 reçoivent les prix des albums des jeunes architectes et paysagistes (AJAP) décernés par le Ministère de la Culture et de la Communication.
En 2017, ils sont nommés au prix Mies van der Rohe – European Union Prize for Contemporary Architecture pour leur projet d’ateliers communaux à Poigny-la-Forêt.
Emilien Robin est enseignant à l’école d’architecture de Paris Belleville depuis 2009.
Julien Boidot est architecte conseil de l’état depuis 2015 et enseignant à l’école d’architecture de la Ville et des territoires de Marne la Vallée depuis 2013.
Infrastructures périurbaines et Factures des choses :
« Infrastructures périurbaines » questionne l’utilité sociale de notre production en prenant comme hypothèse que nos bâtiments servent d’infrastructure en tant que supports, de base indispensable à l’édification, au maintien et au fonctionnement de la société.
Cette première partie décrit les outils développés pour convaincre nos commanditaires : maquettes pour fixer la position des bâtiments, que nous dénommons « L’art du placement » ; et des coupes perspectives à la main qui permettent de figer les prescriptions très tôt dans les études de maîtrise d’œuvre.
La seconde partie « Facture des choses » évoque notre vision du détail architectural, non pas comme une fin en soi esthétisante, mais comme un condensé des rapports socio-économiques en présence sur un territoire. Tout cela nous pousse à dessiner une architecture rudimentaire, comportant seulement un ou plusieurs éléments coûteux, savamment étudiés, liés à un usage précis, une solution de confort bioclimatique, la mise en relation de différentes parties du programme ou de l’intérieur avec le paysage alentour.