« La ferme au 21ème siècle, quel(s) modèle(s) ?… et si on commençait par bien manger ? »
La période actuelle est probablement un moment-clef de l’évolution de l’humanité, au regard de la nécessité de nourrir une population de plus en plus nombreuse à l’échelle mondiale, des enjeux de préservation des qualités environnementales de la planète et du maintien d’espaces agricoles dévorés par l’urbanisation et enfin des issues possibles à la crise structurelle profonde que traverse le monde agricole.
Au sein de l’Atelier des patrimoines, studio d’architecture conduit par Erwan de Bonduwe & Vincent Jouve, 24 étudiants de troisième année de Licence ont planché sur ce thème :
« La ferme au 21ème siècle, quel(s) modèle(s) ?… et si on commençait par bien manger ? »
L’idée génératrice de la thématique choisie est de faire le lien entre la qualité du paysage péri-urbain autour de Rennes et la qualité des aliments présents dans notre assiette, au travers du prisme des pratiques agricoles contemporaines et des architectures qu’elles produisent aujourd’hui.
Après étude des grands enjeux contemporains liés à l’agriculture, les étudiants ont projeté le devenir de trois fermes situées en première couronne de Rennes : la Baudière à Pacé, La Géminais à Chevaigné, la Petite Gonzée à Gévezé.
Les études préliminaires ont retracé les évolutions économiques, historiques & techniques et de typologies architecturales que l’agriculture a connue jusqu’à nos jours, au travers de trois frises chronologiques. Le voyage d’études à Piacé-le-radieux et au Bec Hellouin a permis de découvrir le projet utopique de Le Corbusier & Norbert Bézard et la permagriculture développée avec succès par le couple Hervé-Gruyer dans leur ferme.
Chacune des trois fermes a été étudiée soigneusement dans ses dimensions architecturales et patrimoniales, paysagères, historiques, socio-économiques et humaines.
Les étudiants ont élaboré leurs projets à toutes les échelles, du paysage au détail constructif, sur la base d’hypothèses d’évolution du contexte, eu égard à la forte pression foncière, en s’autorisant à réinterroger le modèle économique de chacune des fermes.
Ce travail a été conduit en partenariat avec la Direction Départementale des Territoires et de la Mer d’Ille et Vilaine, la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, la Chambre d’Agriculture d’Ille et Vilaine et bien évidemment les trois exploitants agricoles impliqués : Olivier Auffray, Pierrick Gibet et Patrick Dragon.
Du 6 au 30 mars.