Nouveaux horizons
Étudiants
Enseignants
UCPA, salle associative, salle d’exposition, logements T2 et T5
La pointe du Coq est un site complexe. Zone de tension, elle constitue une véritable articulation entre plusieurs paysages. Malgré cette position clé, elle reste peu exploitée. Contre une butte qu’on avait rêvé naturelle et imparfaite, c’est un amas de pelouse taillée au carré et aseptisée qui se tient face à la mer. Quant au fort, monument pourtant emblématique de la ville, il disparaît complètement du site, sa lecture étant brouillée par trop d’éléments différents. La volonté du projet est d’injecter de la vie au quotidien dans ce lieu et surtout de le valoriser tout en conservant les caractéristiques qui déterminent son identité.
La butte est un élément marquant du site. Sa dimension contemplative, son caractère public, son impact visuel sur le paysage, depuis la terre comme depuis la mer, sont autant d’éléments qui en font sa qualité. La volonté du projet est d’apporter un usage régulier à cette butte pratiquée peu fréquemment. Le bâtiment imaginé va prendre la place de celle- ci et injecter de l’activité. A cet équipement est greffée une structure autonome qui vient s’enrouler autour du volume. Celle-ci constitue un prolongement de l’espace public, accessible à tous, et constituant des ruelles suspendues profitant d’un surplomb sur la mer. L’équipement, comme dans son écrin, dialogue avec la structure mais en reste détaché. De la mer, l’ensemble se lit comme un volume entier malgré sa porosité. La présence de la butte reste là.
De l’autre côté on retrouve le fort. Autrefois nécessitant d’être dissimulé pour des raisons militaires, le projet de surélévation vient le révéler depuis la mer. Les éléments construits autour s’en distancient volontairement afin de le mettre en valeur.
Les deux ensembles créés s’opposent par leur orientation et par leur écriture, reflétant ainsi les tensions du site.