PROJET D’ARCHITECTURE
available in englishE812 : Projet d’architecture
Objectifs
L'enseignement de projet de Master s'organise par domaine d'études, au sein d'ateliers verticaux réunissant les promotions de M1 et de M2.
Les 4 domaines d'études de l'ENSAB proposent chacun, au S8/S10, 2 ateliers distincts, intégrant la préparation du PFE.
Le détail (contenu, évaluation, travaux, bibliographie) est précisé dans chaque descriptif d'atelier.
ECTS | Cours | TD | Pondération |
---|---|---|---|
12crédits | 0heures | 112heures | 90% |
Mathieu
Le Barzic Loic
Daubas Vincent
Jouve Miquel
Peiro
+ 5 Erwan de Bonduwe
Gaël Huitorel Loïse Lenne Jean Rehault Eglantine Bigot-Doll |
E812 : 1. non inscrits
E812 : Hybridations – Atelier Miquel Peiro
Objectifs
Penser la ville après covid,
penser une ville capable de s’adapter dans un contexte de décroissance énergétique ou urgence climatique.
C’est une ville qui est capable de réhabiter le tissu existant, les tissu banaux,
pour en faire de nouveaux espaces de vie et de travail qui s’adaptent à nos besoins:
on mobilisera des concepts de typologie et chercherons à produire des lieux de vie et de travail innovants.
C’est une ville capable d’abriter différents usages et fuir le mono-fonctionnel
C’est une ville capable d’être davantage flexible
Partenariats :
- Avec l’atelier projet « ville évolutive, ville réversible » S8 de l’ENSA PVS porté par Anna Maria Bordas. Nous travaillerons en parallèle sur le même sujet et les mêmes sites. Il y aura des corrections communes, des travail partagé,…
- Avec Archipel Habitat, dans le cadre de l’AMI Pour la qualité du logement de demain. Un des sites travaillés sera le quartier Maurepas. Le maître d’ouvrage interviendra dans l’atelier a plusieurs séances.
Enseignants invités à l’atelier :
- Anna Maria Bordas. Professeur TPCAU ENSAPVS
- Frederic Sotinel Professeur ENSAB
- Dominique Jezequellou. MCF ENSAB
- Magda Maria – MCF ETSAV Barcelone
- Carlo Nozza Enseignant Academia de Mendrisio
Contenu
Pour l’année 2022/2023 traitera la question de la réutilisation adaptative et de la construction de la ville sur la ville sur deux sites distincts reflétant deux modèles de vi(ll)e différents. Les étudiants re-questionneront de façon prospective ces deux modèles de ville à la lumière des enjeux contemporains liés au changement climatique et aux bouleversements culturels et sociaux. Nous travaillerons entre autres sur la notion de la ville productive, la ville post-compacte, la ville à 15 minutes,... tout en travaillant sur le nerf du sujet, celui de la réutilisation du tissu urbain banal de nos villes.
es étudiants en S8 travailleront sur la question évoquée dans la thématique générale à partir du travail sur deux sites différents.
- Site en ville dense (Paris, Rennes ou autre metropole française).
- Site en ville desagregé (Quartier Maurepas de Rennes).
Le travail sera réalisé en trois étapes :
1/ Echelle du quartier. A partir des cours théoriques et des interventions d’invités, les étudiants devront proposer un modèle de ville à l’horizon 2050, notamment en ce qui concerne mobilité, densité, formes urbaines espaces publiques.
2/ L’échelle du bâtiment. Une deuxième étape sera le travail sur le bâtiment choisi. Il s’agira d’un bâtiment existant voué a être reutilisé. Le choix des programmes sera issu de l’étude urbaine réalisé auparavant. Dans tout état de cause un des programmes à travailler sera le logement.
Ici devront être traités les questions en priorité les notions de typologie , de structure, d’imbrication,… Il sera possible de travailler soit dans l’enveloppe du bâtiment existant, soit a partir d’une proposition d’extension.
3/ A l’échelle du logement. En parallèle aux deux échelles précédentes, sera abordé depuis le début du semestre la notion de typologie de logement. Dans ce sens les étudiants travailleront sur des étages types avec la réalisation de maquettes a grande échelle pour explorer la notion de type et de typologie, et l’opportunité d’inventer des nouvelles typologies construisant dans l’existant, en inventant des dispositifs de flexibilité et évolutivité possibles.
Pour les équipes travaillant sur le site de Rennes, il y aura une attention particulière sur cette partie car dans le cadre du partenariat avec Archipel habitat, seront choisis à la fin du semestre deux propositions (1 pour ENSAB et l’autre pour l’ENSAPVS) qui seront construites tel quels dans les futurs projets de rénovation des tours Maurepas 1 et 3
Mode d'évaluation
Controle continu + Jury final
Travaux requis
Projet d'architecture
Pour les équipes travaillant sur le site de Rennes, il y aura une attention particulière surla partie concernant l'échelle du logement car dans le cadre du partenariat avec Archipel habitat, seront choisis à la fin du semestre deux propositions (1 pour ENSAB et l’autre pour l’ENSAPVS) qui seront construites tel quels dans les futurs projets de rénovation des tours Maurepas 1 et 3
E812 : Instrumenter – Métamorphoses
E812 : Transitions n°1 – Monument et architecture savante : Philibert de l’Orme et l’art d’accommoder les restes
E812 : Transitions n°2 – Un monde nouveau
Objectifs
Un monde nouveau [titre provisoire]
Les convergences de nombreux travaux scientifiques et rapports officiels permettent de cerner de façon toujours plus précise des scénarios pour l’horizon 2050 décrivant un réchauffement minimal de 2°C des températures moyennes. Ceci se traduira notamment sur le territoire français, suivant les régions, par une forte accentuation des épisodes caniculaires, des risques d’incendies forestiers, de tempêtes et
d’inondations, auxquels s’ajoute le déclin déjà entamé de la biodiversité. Dans ce
contexte, l’enjeu pour les architectes est d’agir à leur échelle en mobilisant leurs savoirs et leurs compétences pour concevoir des projets qui, au-delà de la réponse aux problématiques architecturales portées par un site et un programme, seront capables de fournir un niveau satisfaisant de confort et de sécurité à leurs futurs habitants, tout en aggravant le moins possible cette évolution par l’impact environnemental découlant de leur réalisation, de leur fonctionnement ou de leur cycle de vie.
Cet enseignement vise à accompagner les étudiants dans le développement des ambitions architecturales et écologiques découlant de leur analyse des enjeux du territoire choisis, ceci jusqu’à un niveau de définition formelle très approfondi préfigurant leur réalisation potentielle. Sont ainsi visées des architectures qui dialoguent avec les réalités d’un milieu caractérisé par des contextes physiques, culturels, économiques, humains afin de concrétiser les enjeux « thérapeutiques » identifiés dans les situations territoriales explorées.
Cette année, est aussi l'année de transition avant le nouveau programme qui s'appliquera en septembre 2022. Aussi, cet atelier sera partagé avec les actuels étudiants en M2 terminant leurs études par le PFE. Aussi, cette année, est déjà une préparation du PFE, où vous serez amener aussi à travailler avec des étudiants en master 1 ( master vertical)
En ce sens, il est attendu que les réflexions et les projets qui résulteront de ce semestre soient significatifs de cet engagement et d’une volonté d’agir positivement en tant qu’architecte dans un contexte plus complexe et contraignant que lors des décennies précédentes, mais aussi plus stimulant pour penser l’évolution des enjeux, du langage et des pratiques de l’architecture. Ces changements de perspective engagent par exemple à ré-explorer l’un des rôles fondamentaux de l’architecture avant le milieu du XXe siècle : protéger par elle-même de la façon la plus pertinente possible ses habitants des excès d’un climat pour leur fournir des conditions de vie satisfaisantes, ceci avec une économie de moyens matériels et énergétiques. Par extension, ils invitent aussi à réévaluer certaines hiérarchies traditionnelles de l’architecture, notamment en travaillant prioritairement avec le « déjà-là », en concevant davantage la forme via les qualités thermiques des « vides » qu’elle donne à habiter autant que les pleins qui les délimitent, et en déterminant la matérialité de ces derniers en tenant compte de leurs effets sur les climats intérieurs et leur perception (inertie, conductivité, effusivité, etc.)
Dans cet horizon, une attention particulière sera donnée à la prise en compte des ressources disponibles. L’expérience du PFE peut être l’occasion de faire interagir des forces en présence – matières disponibles, savoir-faire, industries, etc. – avec les problématiques développées sur un territoire donné.
Cet enseignement vise à accompagner les étudiants dans le développement des ambitions architecturales et écologiques découlant de leur analyse des enjeux du territoire choisis, ceci jusqu’à un niveau de définition formelle très approfondi préfigurant leur réalisation potentielle. Sont ainsi visées des architectures qui dialoguent avec les réalités d’un milieu caractérisé par des contextes physiques, culturels, économiques, humains afin de concrétiser les enjeux « thérapeutiques » identifiés dans les situations territoriales explorées. A l’inverse d’un développement linéaire du projet par sauts graduels d’échelle, l’enseignement vise, par une démarche d’itération mobilisant différents thèmes, outils et temps pédagogiques, une densification progressive des idées et des formes à chaque échelle afin d’aboutir à la soutenance du PFE avec une proposition architecturale qui soit à la fois…
… ambitieuse et responsable
… réaliste et poétique
… frugale et généreuse
… simple et riche
… cultivée et inventive
… personnelle et appropriable
Contenu
Analyser- Concevoir - Construire :
Avec Laurence Robert, paysagiste, Gaël Huitorel, architecte, nous vous proposerons plusieurs sites, le long de la Vallée de la Vilaine de Rennes à Saint Gravé (56) pour lequel vous serez en capacité à interagir. Analyse, concevoir et construire sera le triptyque qui se répétera sur chaque site.
Plusieurs temps de formations à la construction avec des ressources locales ( BTP - Bois-Terre-Paille) sont programmés.
une exploration personnelle devra être présentée, appelée 'récréation', elle est l'occasion approfondir une thématique personnelle à travers l'enregistrement d'un Podcast, qui viendra compléter la collection des années précédentes.
Une dream-team sera constituée afin de répondre au concours !mpact avec pour objectif de gagner le prix national en 2021 !
Mode d'évaluation
contrôle continue et notes sur projets
la récréation devra être présentée à l'ensemble du groupe et sera notée.
E812 : Traversées – De l’intuition à la matière
Objectifs
Le DE Traversées propose une approche holistique du projet, dans laquelle le·a futur·e architecte conçoit du territoire au détail constructif, en manipulant l’imbrication de toutes les échelles. Appuyé sur une connaissance fine et une expertise partagée du territoire étudié au semestre impair, le développement d’un projet architectural détaillé permet d’établir des relations entre une stratégie globale, des innovations programmatiques et des mises en œuvre ou aménagements particuliers. La démarche n’est cependant pas linéaire du plan masse au détail, mais prend la forme d’une d’aller-retours entre les différentes échelles du projet. Ainsi la conception ne se limitera pas à l'édifice mais intégrera le dessin des sols, de l’espace public et questionnera la place du vivant et du végétal. Le lien au grand territoire et au paysage passe par le rapport au sol, à la topographie, et au choix des matériaux en rapport avec les ressources du territoire. La prise en compte du processus de fabrication de l’architecture conduit à chercher un équilibre entre effort technique et effet architectural au regard de l’impact global sur le milieu. Enfin, la maîtrise de l’aspect général du projet au travers du dessin détaillé implique le développement d’un regard critique et cultivé sur les enjeux architecturaux contemporains.
Contenu
Le projet sera utilisé comme une synthèse de l’entrelacement des échelles de pensée, du territoire au détail architectural. Chaque projet devra faire l’objet d’une méthodologie singulière et par essence transdisciplinaire. Elle s’appuiera sur une enquête fine du territoire dans toutes ses dimensions et de façon physique comme numérique. Chaque étudiant devra imaginer son action dans un « récit de projet », grâce aux thématiques proposées.
Que ce soit pour les S8 ou les S10, qu’ils aient été inscrits ou non dans le DE auparavant, le semestre 2 commencera par une relecture critique en groupe des productions faites au au premier semestre dans les deux ateliers du DE qui auront été transmises via les livrables (cahiers A5 produits par les étudiant·es, cartographie).
Pour les S8 : 2 ou 3 espaces de projets seront identifiés en fonction de thématiques et/ou de territoires. Ces derniers seront ressortis par les enseignant·es des productions faites en atelier au premier semestre et proposés au choix des étudiant·es.
Pour les S10 : Le D.E. Traversées considère le PFE comme un moment où elles et ils se positionnent de façon critique vis-à-vis de la démarche de projet et font la démonstration de leur capacité d’autonomie. Les étudiant·es seront force de proposition dans les thématiques et les sites de projet. Ils pourront travailler sur les mêmes espaces de projet que ceux proposés aux S8 (afin notamment de bénéficier du travail de préparation de l’analyse, des fonds de plans…) mais cela n'est pas imposé. Ce qui le sera est le lien avec le premier semestre, c’est-à-dire que les premières semaines de travail seront consacrées à la relecture critique et à la justification du lien entre ce qu’ils proposent et le premier semestre (exemple : le travail au S10 peut se faire en continuité d'une thématique identifié au S9 et prendre place ailleurs que les sites du premier semestre si ce choix est construit, justifié et qu'il permet d’exploiter le travail, les notions et positions construites au premier semestre).
L’ensemble des étudiant·es est encadré par Erwan de Bonduwe, Loïse Lenne et Jean Réhault, avec présence possible des autres enseignants du DE Traversées à des moments-clefs (correction intermédiaire ciblée, rendu intermédiaire). Les étudiant·es sont répartis prioritairement en un seul groupe encadré par les trois enseignants et maximum deux groupes, toujours en lien et selon le même calendrier.
Le projet de fin d’étude (PFE) est intégré à l’atelier, avec son propre rythme. La présence des étudiant·es de S10 n’est requise qu’environ une semaine sur deux (calendrier mis au point en début de semestre puis selon l’avancement), mais ils peuvent y assister toutes les semaines.
M1 et 2 bénéficient de la synergie et des travaux produits par l’ensemble du groupe.
Mode d'évaluation
Contrôle continu, jury intermédiaire et jury final (pas de compensation du jury final).
Travaux requis
Liste non exhaustive, à compléter selon la démarche de projet
Diagnostic des lieux et retranscription de l’enquête
Définition d’une stratégie territoriale (reprise et complétée du S1)
Élaboration d’intentions urbaines et architecturales
Résolution architecturale
Choix constructifs, maîtrise du détail en lien avec toutes les autres échelles
Définition de tous ces éléments et justification des choix à chaque étape par le dessin, la maquette constructive, les recherches sur la matérialité, voire le prototype, l’écrit et l’oral. La nature et l’échelle de chaque document sera adaptée au propos.
Réaction aux critiques, évolution du projet, acquisition d’une autonomie dirigée (M1) ou confirmée (M2)
E811 : Théorie de l’architecture
Objectifs
Cette proposition part d'une double hypothèse : la première est que l'autonomie des méthodes pédagogiques proposées pour l’enseignement du projet par les 4 domaines de Master est une grande promesse de richesse pour l'école et ses étudiant.e.s. La deuxième hypothèse est que la valorisation des ces positions distinctes requière un cadre pédagogique qui réunirait les différents enseignements du projet et permettrait de mettre en discussion ces différences.
Nous pensons que le cadre pédagogique idéal pour ce travail réflexif pourrait être un 'cours' collégial de Théorie du Projet.
Par la Théorie du Projet, nous pensons à un enseignement collégial qui dévoilerait, confronterait et discuterait les différentes méthodes pédagogiques et postures d'architecte qui sont proposées par les enseignant.e.s d'un semestre, tout en encourageant l'autonomie et la singularité de chaque enseignement.
Réflexivité des étudiants vis-à-vis des méthodes pédagogiques
Les étudiant.e.s sont toujours très sensibles aux disparités des positions des enseignant.e.s, surtout au sein d'un même semestre. Si ces différences sont la preuve d'une richesse incontestable, il nous semble nécessaire de mettre en place des lieux de débats théoriques pour expliciter ces disparités et faire ressortir les différentes 'écoles de pensées', sinon idéologies, que les enseignant.e.s véhiculent, ceci pour encourager la réflexivité et l'esprit critique des étudiant.e.s.
En effet, les étudiant.e.s, dès la Licence sont à la recherche de 'vérités'. Il.elle.s sont de fait influençables par la 'bonne parole' des enseignant.e.s de projet. Il nous semble par conséquent important que les enseignant.e.s apportent des éclaircissements théoriques sur les acquis culturels, les influences et les positions théoriques qui guident les méthodes pédagogiques qu'il.elle.s proposent et ouvrent leurs positions à la discussion et au débat au sein d'une structure pédagogique collégiale de Théorie du Projet.
En réponse au regroupement des enseignements par domaines, ces séances magistrales de Théorie du Projet constitueraient le cadre pédagogique pour des développements didactiques, des discussions et des débats qui permettront aux étudiant.e.s de se positionner, de s'engager peut-être, mais surtout de prendre du recul et de développer un esprit critique.
Ces séances de Théorie du Projet, outre l'enjeu de la réflexivité des étudiant.e.s, auraient comme fonction de former une base théorique sur le projet architectural et urbain, autour d'une discussion disciplinaire et didactique, où les différents terrains discursifs et épistémologiques - l'histoire, la théorie, la critique, la sociologie, les arts et l'ingénierie - seront recentrés sur l'enseignement du projet.
Organisation thématique des séances
Les deux enseignant.e.s coordinateur(trice)s de l’enseignement inviterons des enseignants de l’école autour de thèmes spécifiques, en concordance avec les questions, méthodes et outils de projet abordés par les enseignant.e.s des 4 domaines. Les thèmes seront élaborés et précisés en discussion avec les invités. Ces enseignant.e.s se réuniront devant les 80 étudiant.s dans l’amphithéâtre de l'école, pour des séances de 3h, 8 fois par semestre.
Chaque séance se déroulerait de la manière suivante :
45min de présentation du thème par un.e des deux enseignant.e.s coordinateur(trice)s.
2x 45min de présentation, par les deux enseignant.e.s invité.e.s
45min de discussion-débat, entre les deux enseignant.e.s et les étudiant.e.s, modéré par un.e des deux enseignant.e.s coordinateur(trice)s.
Afin de motiver l’appropriation des outils théoriques du projet par les étudiant.e.s, les enseignant.e.s de projet invité.e.s pour la séance pourront demander à des étudiant.e.s de leur groupe d’atelier de participer à la séance en préparant un exposé explicitant la manière dont le thème abordé intervient dans le processus de conception de leur projet.
Il serait aussi possible d’inviter des conférencier.e.s extérieur.e.s sur des sujets spécifiques. En présentiel ou en visioconférence, ou encore par la désynchronie de la projection d’extraits de conférences données dans d’autres contextes.
Contenu
Les thèmes et intervenant.e.s envisagés pour le premier semestre (à titre indicatif) :
Les propositions qui suivent, à titre indicatif, visent donc à esquisser des thèmes, ainsi qu’un possible enchainement de 8 thèmes par semestre. Mais d’autres thèmes et d’autres agencements sont bien entendu possibles et peut-être souhaitables.
- Echelles dynamiques - mercredi 22 février, de 16h à 19h - Salle 1.
Intervenant.e.s : Sébastien Penfornis, Mathilde Sari et Can Onaner (coordinateur de la séance)
Le rapport au territoire existe à des échelles multiples et ce sont justement la définition, le choix et la mise en relation de ces échelles qui constituent un des moments clefs du projet architectural et urbain. Nous partirons de l’hypothèse que la construction du projet nécessite une approche dynamique des échelles. Par approche dynamique, nous entendons le fait que la notion d'échelle n'est plus entendue comme une convention stable de mesure et de représentation codifiée, mais comme une grandeur instable, en lien avec une perception subjective et dynamique. Parler ainsi de l'échelle reviendrait aussi à envisager des choses et des distances qui échappent à la représentation - l'à pic d'une montagne dont on n'arrive pas à connaître la distance, la pointe d’une tour qui semble s’éloigner au fur et à mesure que l’on s’en approche, un point douloureux que l’on n’arrive pas à bien situer à la surface de notre corps. En effet, toute surface, y compris celle de notre corps, peut devenir un territoire qui entretient des rapports dynamiques d’échelle avec d’autres territoires. Parler de rapports d’échelle suppose alors l'extrêmement proche autant que l'extrêmement lointain, et peut-être que le projet architectural, dans ce qu’il a de plus ambitieux, suppose de penser les dynamiques complexes qui les relient. L’histoire du projet architectural et urbain montre qu’il existe différentes façons d’aborder cette instabilité de l’échelle des choses : à la subjectivité des perceptions répondent des modes partagés de représentations, des médiums et des langages communs. Ceux-ci, dans leurs multiplicités, peuvent constituer autant de cultures communes à comparer et discuter.
En réunissant des enseignants architectes, paysagiste et une enseignante monteuse au cinéma, nous proposons d’aborder les échelles dynamiques à travers différentes disciplines, et différents médiums : par le collage, le dessin en rebus, l’écriture et le montage vidéo, afin de s’intéresser aux rapports d'échelle dynamique, sachant ralentir, fixer ou accélérer les temporalités, diluer ou compresser les spatialités des lieux expérimentés. Nous nous intéresserons à des pratiques cartographiques menées avec des procédés de fragmentation, transformation et assemblage par collage ; nous aborderons la pensée du paysage comme contribution à la sortie d'une vision limitée de l'architecture comme objet autonome et permanent, afin de l’intégrer dans une traversée du territoire à travers des échelles et représentations dynamiques ; nous rappellerons comment le Cinéma, selon Eisenstein, trouve historiquement ses origines, entre autres, dans l'architecture, avec par exemple les écrits d'Auguste Choisy et son analyse de la perception cinétique du Parthénon.
- Pédagogies radicales - mercredi 1 mars, de 16h à 19h - Salle 1.
Intervenant.e.s : Julie Flohr, coordinatrice de la séance et plusieurs autres invité.e.s vidéo
- Tectonique et tellurique de l’architecture - mercredi 22 mars, de 14h à 17h - Salle 1.
Intervenant.e.s : Miquel Peiro, Valérian Amalric et Can Onaner (coordinateur de la séance)
Les deux notions sont choisies pour évoquer la dimension matérielle et constructive de l'architecture dans son rapport à la forme et au langage architectural, en mettant l'accent sur la capacité de l'architecture à révéler par ses formes des forces matérielles invisibles. Après avoir défini notre sujet en référence notamment aux travaux d’Auguste Choisy sur l’expression formelle des forces matérielles et physiques, nous nous attarderons plus spécifiquement sur la question de la temporalité de ces forces : comment l’architecture emmagasine-elle l’énergie des matériaux et des forces mécaniques qui lui ont permises de s’élever, et comment exprime-elle dans ses formes la résistance vis-à-vis de la ruine ? Peut-on envisager une durabilité sans changement ? Comment peut-on concevoir une architecture qui anticipe sa transformation matérielle, énergétique et formelle ?
- Pratiques expérimentales - mercredi 1 mars, de 16h à 19h - Salle 1.
Intervenant.e.s : Mathieu Le Barzic et plusieurs autres invité.e.s vidéo, avec Julie Flohr, coordinatrice de la séance
- Références, modèles et types - mercredi 12 mai, de 16h à 19h - Salle 1.
Intervenant.e.s : Véronique Zamant, Margaux Darrieus et Can Onaner (coordinateur de la séance)
Par le choix de ses références, l’architecte établit un rapport qui est tout sauf neutre vis-à-vis de l'histoire et de la théorie de l'architecture et de la ville, ainsi que d'autres disciplines artistiques et scientifiques. Une référence ne constitue pas pour autant un modèle à imiter, ni un type à utiliser dans la conception du projet.
Par la notion de modèle architectural on désigne un édifice précis, situé dans l’histoire de l’architecture, dont on va imiter des qualités spécifiques, matérielles, formelles et spatiales. De manière plus générale, le modèle permet de désigner des pratiques qui peuvent être de différents ordres : culturel, scientifique ou idéologique. Dans l’ensemble de ces cas, l’idée de modèle suggère l’existence d’un exemple à imiter et à reproduire.
Avec la notion de type architectural, la théorie architecturale a mis en évidence, entre forces sociales et formes architecturales, l'existence d'un niveau intermédiaire qui offre au projet un espace de jeu à la fois cadré et infini. Dans le type se trouvent condensés à la fois des usages, des formes, des modèles culturels et symboliques, mais aussi des qualités de lumière et de volume, ainsi que des pratiques et traditions constructives. Contrairement au modèle, dans le type, il n’existe pas encore de forme à copier, de technique spécifique à imiter, ni de tradition à reproduire. Le type est un moment suspensif qui met en attente la chose spécifique en cours de mise en forme.
Cette séance sera l’occasion d’aborder les différences fondamentales entre ces trois notions qui sont parfois confondues, afin de voir comment chacune, va permettre de structurer aussi bien l’idée que la forme édifiée de l’architecture. Au-delà du cas d’étude précis, nous nous intéresserons à la place et au rôle que les architectes et urbanistes donnent aux références, aux modèles et aux types au sein de leurs processus de conception.
- Projets numériques - mercredi 19 avril, de 16h à 19h - Salle 1.
Intervenant.e.s : Vincent Guezou, Eglantine Bigot-Doll et plusieurs autres invité.e.s vidéo, Julie Flohr, coordinatrice de la séance
- Projets post-numériques - mercredi 10 mai, de 16h à 19h - Salle 1.
Intervenant.e.s : Eglantine Bigot-Doll et plusieurs autres invité.e.s vidéo, Julie Flohr, coordinatrice de la séance
- Espace public et architecture de l’événement - mercredi 24 mai, de 14h-17h - Salle 1.
Intervenant.e.s : Vincent Gassin, Clémentine Travert ? et Can Onaner (coordinateur de la séance)
L’enjeu de cette séance est de déplacer le projet architectural de son cadre habituel, pour le confronter à une situation particulière : un événement à caractère social, politique et culturel dans un espace public. Nous ferons l’hypothèse que l’événement est premier, le projet, s’il a lieu d’être, sera second, sans programme donné, sans site délimité. Le type d’événement auquel nous faisons référence a lieu dans l’espace public, de manière spontanée ou anticipée : une fête, un mouvement de révolte, l’occupation d’une place, d’un rond point ou d’une série d’édifices, la commémoration d’une révolution, un « flash mob ». L’événement est premier et l’architecture n’a pas encore de programme ou site prédéfinis. L’architecte n’a pas de mandat, ni de périmètre d’action prédéfini. Mais Il.elle peut constituer son propre « mandat » et définir son champ d’action en relation avec l’événement : envisager une « architecture de l’événement ». Cette « architecture de l’événement », si jamais elle a lieu d’exister, nécessite d’autres références, d’autres cadres de pensée, d’autres protocoles, d’autres médiums et modes de représentation que le projet architectural conventionnel. En l’absence de la commande d’un édifice ou d’un aménagement particulier, nous faisons l’hypothèse que les transformations et les transfigurations matérielles, formelles et symboliques de l’espace public pendant l'événement peuvent être qualifiées comme tenant d’un processus architectural. Le projet architectural, s’il peut encore exister dans un tel contexte, tiendrait-il plus de la participation engagée dans l’événement ? De sa documentation ? De sa mise en fiction ? De l’attente, avant la (re)mise en ordre ? Quels rôles pour l'architecte, avant l’événement (dans l'anticipation), pendant (dans l'action) et après l’événement (dans la réaction) ? Ou bien, doit-on oublier le projet architectural des architectes et considérer que l’architecture de l’événement est une architecture sans architectes ? L’événement comme architecte du lieu, la foule festive ou révoltée comme architectes urbanistes momentanés de l'espace public ?
A travers l’idée d’une architecture de l’événement, c’est la capacité de l’architecture à porter une émancipation qui est questionnée : la place de l'architecte lui.elle.-même au sein des processus sociaux, sociétales et politiques - une place que beaucoup d'étudiant.e.s semblent aujourd'hui revendiquer. Cette réflexion, plus politique, mobilise les questions de l’engagement et de l’ « empowerment », la faveur actuelle des processus 'bottom-up', etc. L'architecture est alors autant définie par son mode d'action stratégique (l'architecture comme praxis) dans la production de la société, que par ce qu'elle produit (l'architecture comme poiesis).
Mode d'évaluation
L’évaluation pour cet enseignement se fera, à la fin du semestre, avec un travail individuel d’écriture d’un court texte - 1500 à 3000 mots -, autour d’une/des questions liées aux thèmes abordées pendant les séances. Les enseignant.e.s coordinateur-trice-s auront également dans leur charge de préparer les questions, d’évaluer les rédactions.
ECTS | Cours | TD | Pondération |
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2crédits | 24heures | 0heures | 10% |
Can
Onaner Julie
Flohr |